Posts Tagged ‘Covid’

7ème vague de Covid-19 : SUD éducation Paris interpelle sur l’absence totale de mesures de prévention et de protection

juin 28, 2022

« C’est avec une certaine inquiétude que nous vous interpellons de nouveau aujourd’hui sur l’absence de mesures de protection face à la 7ème vague de Covid-19, des personnels et élèves qui sont sous votre responsabilité.

À chaque nouvelle vague nous subissons un même processus : après une longue phase que nous pourrions qualifier de « politique de l’autruche » face à des données de Santé publique France alarmantes, une procédure d’urgence absolue est décrétée. Cette procédure d’urgence, à laquelle nous devons nous adapter en quelques jours voire quelques heures, désorganise le quotidien et le travail pédagogique dans les établissements scolaires tout en intervenant trop tard, c’est-à-dire une fois que le schéma exponentiel ne permet plus de maîtriser les contaminations. Ensuite, pour désamorcer toute critique sur l’improvisation totale subie par les personnels et par les élèves et leurs parents, vous invoquez à chaque fois l’imprévisibilité de l’épidémie.

(…) Croiser les doigts en attendant que les grandes vacances arrivent sans qu’il y ait trop d’enseignant·es et d’élèves malades ne peut, en tant que syndicat soucieux des intérêts des personnels et de l’intérêt commun, nous satisfaire.

(…) Nous savons que la santé physique des agent·es n’est guère une priorité pour le ministère de l’Éducation nationale, l’inexistence d’une médecine du travail digne de ce nom dans notre profession en étant un révélateur. »

lire le pdf ci-dessous:

(cliquer sur l’image)

Organisons notre autodéfense sanitaire !

avril 8, 2022

Communiqué de Solidaires étudiant-e-s :

Après deux ans de pandémie et à l’approche des élections, le gouvernement planifie la fin de l’ensemble des mesures de protection et de freinage. Depuis le 14 mars, le port du masque n’est plus obligatoire dans les lieux clos, et les protocoles sanitaires en entreprise seront remplacés par un « guide repère », donnant des mesures de bases applicables « hors-pandémie ».

Pourtant le virus circule toujours et la situation reste préoccupante, notamment pour les personnes immunodéprimées.

L’abandon des mesures de protection par le gouvernement s’inscrit dans la continuité de sa stratégie « sanitaire ». Après le 1er confinement, il a décidé de rogner l’ensemble des mesures contraignantes qui permettaient de ralentir la propagation du virus afin de satisfaire les besoins de l’accumulation capitaliste.

Le choix d’un couvre-feu à l’automne 2020 au lieu d’un confinement relevait de cette logique : renvoyer un maximum de monde au travail en limitant les contacts. La stratégie vaccinale relève de la même logique : limiter l’action sanitaire à la vaccination c’est à la fois peu coûteux et peu contraignant pour le capital.

Cependant cette stratégie met totalement de côté les personnes dites « à risques », pour qui la vaccination n’est que peu efficace. Ces personnes constituent cependant une part importante de la population. De plus, la vaccination n’empêchant pas entièrement de contracter la maladie, même vacciné-e et/ou asymptomatique, chacun-e est susceptible de subir des conséquences à long terme (Covid long, détérioration du système vasculaire, etc.).

Si les universités ont tenté d’appliquer quelques mesures de protections, celles-ci se sont révélées insuffisantes faute de budget : pas de masques FFP2 gratuits, pas d’investissement dans la rénovation de bâtiments ou dans des purificateurs d’air. Et depuis le lundi 14 mars, avec la fin du masque obligatoire, les universités sont devenus des lieux à risques pour de nombreuses personnes.

Nous devons refuser le déni de l’épidémie porté à la fois par le gouvernement ainsi que par divers mouvements complotistes.

Si les universités ont tenté d’appliquer quelques mesures de protections, celles-ci se sont révélées insuffisantes faute de budget : pas de masques FFP2 gratuits, pas d’investissement dans la rénovation de bâtiments ou dans des purificateurs d’air. Et depuis le lundi 14 mars, avec la fin du masque obligatoire, les universités sont devenus des lieux à risques pour de nombreuses personnes.

Nous devons refuser le déni de l’épidémie porté à la fois par le gouvernement ainsi que par divers mouvements complotistes.

Malgré leurs différences de discours, on retrouve chez eux le même fond eugéniste, prêt à sacrifier la santé et la vie des plus fragiles, et par extension de la classe travailleuse. Car si le motif du gouvernement est en premier lieu l’accumulation du capital, il s’appuie sur une idéologie sociale-darwinienne de la survie du plus adapté, une idéologie de naturalisation des inégalités qui est aussi profondément validiste.

Face à l’épidémie et aux attaques patronales, défendons notre classe !

Nous revendiquons le maintien des mesures de protection, notamment du port du masque dans les lieux clos et des investissements supplémentaires dans la qualité de l’air des bâtiments, que ce soit par l’État ou par les entreprises. Nous réaffirmons notre revendication pour des masques FFP2 gratuits pour toutes et tous. Nous réaffirmons la nécessité d’une vaccination de masse pour une protection collective. Nous soutenons également les grèves sanitaires visant à protéger la classe travailleuse de la contamination lorsque le gouvernement ou les employeurs choisissent de nous mettre en danger. La fédération Solidaires Étudiant-e-s s’engage à travailler localement et nationalement pour porter ces revendications et combattre la relativisation de la pandémie.

La CGT et les manifestations contre le Pass Santitaire

août 17, 2021

Texte de Lorenzo Battisti (CGT Banque Assurance):

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Pour l’auto-défense sanitaire

mai 7, 2021

Tract de SUD éducation Loiret :

(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Dossier : La crise sanitaire

juillet 8, 2020

Nous avons regroupé sur ce sujet les posts du blog, principalement informatifs et issus du monde syndical, sur la période de mars à mai 2020 en un pdf d’une cinquantaine de pages, en complément du N°809 qui propose plusieurs analyses :

L’école n’est pas une mascarade

mai 18, 2020

Les enseignantes de l’école maternelle François Mitterrand de Saint Jean de la ruelle seront toutes en grève le 18 mai jour prévu de réouverture de l’école.

Elles entendent pouvoir ainsi dénoncer l’hypocrisie d’un protocole sanitaire qui, si il est indispensable à la sécurité de tous, est impossible à faire respecter concernant les gestes barrières et la distanciation sociale par de jeunes enfants.C’est donc en toute connaissance du risque de contamination entre enfants, et entre adultes et enfants, que le gouvernement a pris la décision d’ouvrir les écoles contre l’avis du Conseil scientifique. (L’éloignement des enseignantes à risque qui jusqu’ici assuraient leur mission en est bien la preuve.)

Elles veulent faire savoir que les conditions d’application du protocole conduisent à l’installation d’une école très éloignée des besoins de l’enfant et souvent contraire aux objectifs de socialisation, d’épanouissement, et de recherche d’autonomie poursuivis par l’école maternelle.Elles veulent dire la souffrance que cela représente pour elles d’imposer ces contraintes qui maintiendront les enfants dans une vigilance soutenue bien peu propice aux apprentissages ni mêmes aux activités éducatives.

Elles regrettent que ce temps de fin d’année n’ait pas été entièrement consacré à la réflexion sur les modalités de la rentrée de septembre, à la recherche des actions à mener pour prendre en compte ce temps sans école lors de la reprise de tous et des moyens à mettre en œuvre pour construire des conditions sanitaires et pédagogiques compatibles.Cette reprise à marche forcée, dans la précipitation et le mépris des valeurs essentielles de la maternelle n’apportera aucun des bénéfices qu’on veut bien lui faire porter, la réduction des inégalités scolaires nécessite bien plus qu’un bricolage hâtif qui met à mal enfants et enseignantes.

Elles sont conscientes des difficultés des familles, de leurs inquiétudes pour la réussite scolaire de leurs enfants, elles souhaitent elles aussi reprendre le chemin de l’école et retrouver leurs élèves, tous leurs élèves ; mais pas à n’importe quel prix! Ni celui de la santé de tous, ni celui du mal être des enfants et des enseignantes.

L’école n’est pas une mascarade.

Les enseignantes grévistes

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COVID-19 : pour les sans-papiers, la triple peine

avril 14, 2020

Les travailleurs.euses sans-papiers sont particulièrement exposé.e.s à tous les risques liés à la pandémie de Covid-19, risques sanitaires et risques économiques.

Pourtant, comme de nombreux.euses salarié.e.s dont on semble découvrir soudainement l’utilité sociale, ils contribuent de manière déterminante aux activités essentielles : massivement embauchés dans le nettoyage, le commerce, la manutention, la livraison, l’agriculture…

Sans elles et eux le pays serait à l’arrêt !

A titre d’exemple, l’occupation par des travailleurs sans-papiers, du chantier du nouveau siège du journal Le Monde, où ils étaient employés pour le compte de majors du bâtiment, montre que ces travailleurs sont indispensables au système.

Pourtant, le plus souvent engagé.e.s en contrats précaires – CDD, intérim – ou sans contrat du tout quand les patrons les payent au noir, ils risquent à tout moment d’être congédié.e.s sans préavis ni indemnités.

Quant à celles et ceux dont l’activité a cessé, ils ne bénéficient d’aucun revenu de remplacement et se retrouvent subitement sans ressources, sans moyens d’existence.

Par ailleurs, leurs conditions de vie, particulièrement insupportables, sont incompatibles avec les mesures de confinement et rendues extrêmement difficiles quand les associations qui habituellement leur viennent en aide, sont empêchées de leur distribuer les produits de première nécessité dont ils ont besoin.

Et dans la rue, sous prétexte de faire respecter les mesures de confinement, la police s’est lancée dans une chasse infernale aux sans-papiers.

Enfin, il a fallu attendre plus de trois semaines pour que les sans-papiers menacé.e.s d’expulsion, entassé.e.s dans des centres de rétention administrative contre tous les avis médicaux, soient finalement libéré.e.s.

C’est insupportable, cela doit cesser !

La CNT-Solidarité ouvrière revendique :

  • l’accès au chômage partiel pour tous les travailleurs.euses sans-papiers
  • un moratoire sur les loyers dans tous les foyers de travailleurs.euses immigré.e.s
  • la mise en place de mesures sanitaires spécifiques dans les foyers
  • la livraison de repas pour compenser la fermeture des espaces collectifs
  • l’arrêt des contrôles aux abords des foyers

Et surtout, alors que le pouvoir ne cesse d’appeler aux solidarités de toute sorte, la CNT-Solidarité ouvrière réclame :

  • la fermeture immédiate et définitive des centres de rétention administrative
  • la régularisation de tous les travailleurs.euses sans-papiers, sans condition (abolition de la circulaire du 29 novembre 2012)
  • l’accueil et la mise à l’abri des migrants (mineurs et majeurs).

Devoir de solidarité avec les sans-papiers, pas avec les banquiers !

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Reconnaissance en maladie professionnelle pour le personnel atteint du COVID-19

avril 7, 2020

Tract de la coordination CGT Auvergne Rhône-Alpes:

cliquer sur l’image pour ouvrir ou télécharger le pdf

Ce gouvernement est-il « en guerre» contre le coronavirus ou contre les droits des salariés ?

mars 25, 2020

Les unions régionales Ile-de-France (URIF) CGT, FO, Solidaires, FSU, avec l’UNEF et l’UNL, rejettent la loi relative à l’ « état d’urgence sanitaire » adoptée hier à l’Assemblée nationale : cette loi ne prend aucune mesure destinée à fabriquer en urgence des stocks massifs de masques FFP2, aucune mesure pour ouvrir des lits de réanimation et de soins intensifs dans les hôpitaux, aucune mesure pour organiser le dépistage systématique comme c’est le cas dans d’autres pays.

En revanche, cette loi permet d’habiliter le gouvernement à légiférer par ordonnances pour remettre en cause les droits et libertés des salarié.e.s pour une durée indéterminée, notamment en matière de congés payés, de réduction du temps de travail, de repos hebdomadaire ou de liberté de réunion. Pour les URIF, cette loi reste plus que jamais inacceptable.

Les URIF s’inquiètent de la dégradation des libertés publiques, avec le durcissement des conditions de déplacement, la mise en place de couvre-feux et le renforcement des sanctions. Les URIF s’indignent des propos tenus par l’exécutif qui visent à rendre la population responsable de la propagation du virus : si la population respecte scrupuleusement les mesures de confinement, il n’en est pas de même de ce gouvernement, qui refuse de mettre en œuvre les mesures de protection des salarié.e.s, en arrêtant l’activité des entreprises non indispensable à la vie de la Nation pendant cette période. Pour les URIF, c’est bien son incurie qui est responsable de la propagation du virus. A ce titre, les URIF condamnent les mensonges du ministre de la Santé lorsqu’il déclare, mardi 17 mars, sur France inter : « Nous avons assez de masques aujourd’hui pour permettre aux soignants d’être armés face à la maladie et de soigner les malades. ». C’est faux, et les professionnel.le.s de santé le subissent, jour après jour, à leur dépens. Faute de disposer de masques FFP2 en nombre suffisant, la direction de l’assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) annonce qu’en 48h, le nombre de personnels soignants affectés par le COVID-19 est passé de 300 à presque 500. Nous assistons à un véritable scandale d’État, où les recommandations médicales s’ajustent aux contraintes économiques. Les URIF réaffirment que le moyen le plus efficace pour conjurer la catastrophe sanitaire annoncée, c’est bien évidemment de respecter les gestes barrières, c’est aussi et surtout de rétablir tout de suite les lits qui ont été supprimés depuis des années, de créer sans attendre les postes nécessaires à la prise en charge de tous les patient.e.s (ceux atteints du Covid-19 et les autres) et de doter tous les personnels hospitaliers des masques FFP2 indispensables à leur protection.

Les URIF rappellent que ce sont les agent.e.s des « régimes spéciaux », agent.e.s de la Fonction publique et salarié.e.s qui ont des missions de service public (soignant.e.s en premier lieu, transports publics, enseignement, forces de police, services sociaux, administration pénitentiaire, ramassage des déchets… ) qui sont en première ligne et doivent assumer ces missions le plus souvent sans aucune protection (masque, gants, gels). Elles rappellent que beaucoup de ces métiers sont féminisés alors que les femmes ont les salaires les plus bas et qu’elles sont les grandes perdantes de la « réforme » des retraites. Dans cette situation, les salarié.e.s de nombreux secteurs sont eux aussi confronté.e.s au refus, de l’État, des collectivités territoriales et des employeurs de prendre les mesures de protection qui s’imposent, à tel point qu’ils font valoir leur droit de retrait et qu’ils-elles exigent la fermeture de l’entreprise ou du service public quand ils-elles le jugent indispensable pour leur sécurité. Les URIF sont aux côtés de toutes les structures syndicales qui interviennent dans des conditions très difficiles pour faire respecter le droit du travail et soutiennent les salarié.e.s qui décident de se mettre en grève pour défendre leurs droits.

Les URIF dénoncent la volonté du patronat de tenter de mettre au pas les salarié.e.s, en rédigeant un « guide de bonnes pratiques » à mettre en œuvre dans les entreprises, qui serait soumis à l’aval des organisations syndicales. Si certains appellent de leurs vœux à « l’ union sacrée » avec le gouvernement ou le patronat, nous réaffirmons, pour notre part, que nous ne participerons d’aucun dispositif qui viserait à nous transformer en auxiliaire chargé de mettre en œuvre une nouvelle dégradation des droits et protections de l’ensemble des salarié.e.s. Après avoir annoncé le report de la « réforme » de l’assurance chômage ainsi que le report de la « réforme » des retraites, le gouvernement vient d’annoncer la suspension du jour de carence.

Les URIF tiennent à rappeler qu’elles exigent, non pas le report ou la suspension de toutes ces contre-réformes, mais leur retrait pur et simple.

Les URIF ont écrit au préfet de région pour trouver une solution au déplacement des mandaté.e.s syndicaux-ales : à ce jour, nous n’avons reçu aucune réponse, ce qui contribue à entraver sérieusement notre capacité à intervenir et faire respecter le droit du travail dans les entreprises d’Ile-de-France. Cette situation ne saurait durer plus longtemps : nos organisations interpellent solennellement le préfet de région afin que des solutions urgentes soient trouvées.

Paris, le 23 mars 2020